Un territoire imposant

D’une superficie de 1 850 000 mètres carrés, le parc Michel-Chartrand est reconnu en tant que parc régional. Ouvert 365 jours par année, ce site privilégié comprend une zone de conservation et offre la possibilité de pratiquer de nombreuses activités de plein air. Une flore et une faune fascinantes se laissent découvrir en toute quiétude et à votre rythme. Près de 20 kilomètres de pistes cyclables, de sentiers pédestres, de ski de fond et un sentier écologique sillonnent cette forêt urbaine. Téléchargez la carte pour en savoir plus sur les pistes et les sentiers.

Le Parc-nature Michel-Chartrand offre des unités paysagères diversifiées et recèle dans un contexte urbain une faune et une flore riche. Avec ses milieux humides qui sont parmi ceux qui constituent les milieux les plus intéressants de la ville de Longueuil, ses champs et ses forêts s’ajoutent trois lacs aménagés.

Un peu d'histoire

Quelle chance avons-nous d’avoir un espace naturel protégé de 1,8 km² au cœur d’une grande ville comme Longueuil. Nous devons la conservation de ce territoire à l’ancien maire, M. Marcel Robidas. Sa décision a aidé à améliorer grandement la qualité de vie des gens qui fréquentent ce parc autant au point de vue physique que psychologique. Il faut admirer, chez cet économiste, la largeur de vues et la capacité prospective qui permettent aujourd’hui aux citoyens de retrouver la campagne au coeur de la ville; d’autres auraient peut-être hésité à consacrer à la récréation une aussi vaste superficie. Il s’agit probablement du plus bel héritage qu’a laissé le maire Robidas à ses concitoyens.

À partir de 1947, plusieurs fermes de Longueuil furent cédées au profit de la construction domiciliaire. En 1965, la cité de Jacques-Cartier avait prévu, à la suite du rapport de l’urbaniste Jean-Claude Lahaie, l’établissement d’un important parc urbain à cet endroit. Dès 1969, la Ville de Longueuil refusa toute demande de construction dans ce secteur. En 1971, le parc fut nettoyé par le biais de programme “perspective jeunesse”  et ce n’est que vers la fin des années 70 que l’on entreprit les premiers aménagements du secteur où se situe le Parc Michel-Chartrand, nommé alors la Base de plein air.

Faune et flore

Dans cet espace vert préservé, une grande diversité de plantes ont pu croître librement de sorte que durant les années 1997 et 1998, le botaniste Jean-Paul Bernard y a inventorié une flore de plus de 600 espèces, incluant celles qui ont été plantées par la Ville. On y trouve des dizaines d’arbres et d’arbustes fruitiers (amélanchiers, cerisiers, gadelliers, noisetiers…) et plusieurs centaines de plantes herbacées. Certaines de ces plantes figurent sur la liste des espèces «susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables» du ministère du Développement durable, de l’Environnement des Parcs et de la Lutte contre les changements climatiques comme le carex faux-rubanier, le caryer ovale, le chêne bicolore et la cardamine. De plus, la Ville y a introduit des espèces rares comme l’aubépine ergot-de-coq, le micocoulier occidental et le noyer cendré. Finalement, il faut mentionner les plantes de sous-bois à croissance lente qui sont vulnérables à la cueillette ou au broutement comme la matteuccie fougère-à-l’autruche, la sanguinaire du Canada et le trille blanc. La richesse en végétation du Parc régional, ainsi que la présence de marécages, l’aménagement des trois lacs et la revitalisation du “marais” ont favorisé la venue d’une faune surprenante.

Il est possible d’observer plus de 200 espèces d’oiseaux, 17 espèces de mammifères tels que le renard roux, le lapin à queue blanche, le raton laveur, la marmotte et même l’hermine! Plus de 8 espèces d’amphibiens et de reptiles sont présentes ainsi que plusieurs espèces de poissons. Si ces animaux sont plutôt difficiles à percevoir, il en est bien autrement du cerf de Virginie, nommé populairement “chevreuil”, que l’on rencontre fréquemment au Parc Michel-Chartrand.